Sankey sauvé par un chant

 

 

Ira Sankey quitta son emploi pour accompagner l'évangéliste.

Ses chants touchèrent des multitudes, les prépara à recevoir le message de la Parole de Dieu. Les cœurs les plus inaccessibles, les plus endurcis, ne purent rester indifférents lorsque cet homme simple, humble, sans artifices, mais avec un coeur qui brûlait pour Dieu et pour son prochain, entonna les cantiques qu'il avait soigneusement choisis dans le seul but d'amener des âmes Dieu.

Deux anecdotes illustrent bien comment des cantiques chantés par 1. Sankey pouvaient bouleverser des cœurs :

Un soir, en remontant le fleuve Potomac à bord d'un bateau à vapeur, une dame lui demanda de chanter quelque chose pour agrémenter cette belle soirée.

"Chanter, répondit-il, volontiers, mais je ne chante que des cantiques !

- Qu'importe, fut la réponse, chantez-nous donc un cantique.

Et bientôt la voix puissante, pure, saisissante du chanteur entonna le cantique: "Jésus, ami de mon âme, je me réfugie en toi..."

Alors que tout le monde écoutait dans le plus grand silence, un homme accourut de l'autre bout du bateau, se précipita vers 1. Sankey et se mit à lui poser, rapidement, plusieurs questions :

"N'avez-vous pas servi dans l'Armée du Nord ?... N'étiez vous pas aux avant-postes, telle nuit de pleine lune, au mois de mai 1862, à tel endroit ... ?"

Et comme le chanteur, de plus en plus étonné, lui répondait par l'affirmative, l'inconnu lui raconta comment cette nuit-là, il avait failli le tuer. Il se trouvait dans l'Armée sudiste ennemie. Bien caché, il avait aperçu, à la lueur de la lune, un soldat à quelque distance... Et il avait déjà le doigt sur la détente de son fusil, prêt à faire feu, lorsque l'homme se redressa et se mit à chanter.

Mélomane, voulant juste écouter le début du chant, il se dit alors: "Laissons-le vivre encore un peu!"

Mais bientôt les paroles d'un cantique bouleversèrent son cœur: "Je n'ai pas d'autre défense que de m'abriter en toi..." C'était le cantique préféré de la mère du soldat, et ému jusqu'aux tréfonds de son être, il avait l'impression que sa mère était là, l'empêchant de faire feu sur cet ennemi.

 

Auteur Inconnu

 

 

 

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