Cela me rappelle mon puits,
qui était le seul de tous les environs. Beaucoup de gens venaient donc y
chercher de l’eau. Je leur donnais des traités et leur annonçais le salut. Un
voisin me dit : "Frère Bevington, il y a une source en bas de la colline.
Vous feriez mieux d’y envoyer tous ces gens, car votre puits va bientôt
s’assécher ! Il y a trop de monde qui en tire de l’eau, et il s’assèche
toujours pendant l’été." |
Peu après, l’eau devint
trouble. Mais les gens continuaient à venir. On me suggéra de mettre un
panneau pour demander aux gens de ne plus puiser, tant qu’il ne pleuvrait
pas. Je me dis que c’était une bonne idée, et je confectionnai le panneau. Je
pris des pieux et un marteau, et me dirigeai vers l’endroit où je devais
planter le panneau. Mais, au moment où je m’approchais de mon portail, une
voix me dit : "Que fais-tu ?" |
Cela me surprit, et je
regardai autour de moi, m’attendant à voir quelqu’un derrière moi. Mais il
n’y avait personne en vue. Alors que j’étais toujours debout au même endroit,
la voix reprit : "Oui, que fais-tu ?" Je vous dis que cela me
suffit à régler le problème ! Je brisai le panneau, tombai à genoux, et
demandai à Dieu pardon pour m’être aventuré dans le domaine du Château du
Doute. Puis je Le louai de m’avoir repris. |
Au moment où je me relevai,
trois femmes arrivèrent avec des grands seaux. Je leur donnai un petit seau
pour puiser, car avec leurs seaux, elles ne pouvaient pas bien le faire. Je
saisis également l’occasion de leur donner quelques traités et de leur parler
du salut. L’une d’elles n’était jamais venue, et je sentis qu’elle accepta
mon message. Il fallait qu’elle le ramène dans son foyer, car elle avait
quatre précieux enfants à élever. Ils étaient seuls chez elle, mais ils
n’avaient besoin de personne pour apprendre à aller en enfer. Ils avaient en
eux quelque chose qui les conduirait sûrement en enfer, sans l’aide de
personne ! |
Il leur fallut un moment pour
remplir leurs seaux, mais je restai très aimable avec elles. Je dis au
Seigneur : "Seigneur, continue à les faire venir ! Je préfère encore
aller chercher de l’eau à la source, à cinq cents mètres, plutôt que de
manquer l’occasion d’avertir ces mamans perdues !" |
Les jours passèrent. Un soir,
j’allai puiser de l’eau avec un seau de deux litres. Je le remontai à moitié
plein d’une eau trouble. Je dis : "Amen ! Je peux encore aller à la
source !" Je partis donc avec deux seaux. Comme il fallait que je grimpe
deux collines, je décidai finalement de ne prendre qu’un seul seau. Au moment
où je partais, j’entendis la voix me dire : "Bevington, où vas-tu
?" |
Je connaissais cette voix. Je
ne me retournai donc pas, mais revins aussitôt dans ma maison. Il me fallut
combattre un peu pour pouvoir louer le Seigneur de m’avoir encore repris, car
il me fallait un peu d’eau. J’avais soif. Je parvins à envoyer une prière au
travers des nuages. |
Quand je me relevai, une
voisine arriva et me donna un litre de bonne eau bien fraîche, qu’elle
s’était procurée à quelque distance de chez moi. Je commençai à comprendre
que Dieu voulait envoyer de l’eau dans mon puits, bien qu’il n’y ait aucun
signe de pluie, et que le puits s’était toujours asséché en cette saison,
pendant trois, quatre, ou même parfois cinq mois, selon les habitants du
pays. |
Je me remis à genoux et
commençai à louer Dieu de m’avoir arrêté et de m’avoir envoyé cette sœur avec
de l’eau. J’avais l’habitude de boire un bon verre d’eau avant de me coucher.
Satan m’avait troublé, car il m’avait répété sans cesse : "Que vas-tu
faire pour avoir ce bon verre d’eau qui te fait toujours tant de bien ?"
Il fallut que je lui dise que cela ne le regardait pas de savoir ce que
j’allais faire. Je dus combattre à ce sujet pendant trois heures, mais je
finis par avoir la victoire. |
J’allai me coucher, après
avoir réclamé au moins soixante-dix centimètres d’eau pour le lendemain
matin. Cela ne s’était jamais produit depuis que j’habitais ici. Je dis même
à la voisine que nous aurions au moins soixante-dix centimètres d’eau le
lendemain. C’était une chère femme, membre de l’église, mais qui ne savait
pas que Dieu exauçait les prières. Elle me regarda d’un air dubitatif, et me
dit : "Frère Bevington, qu’est-ce qui vous fait croire cela ? Il n’y a
jamais eu soixante-dix centimètres d’eau dans ce puits, à ma connaissance.
Dès qu’il pleut un peu, l’eau fuit !" |
Le puits faisait vingt-deux
mètres de profondeur. Je lui répondis : "Je vous dis que nous les aurons
!" – "Je ne vois aucun signe de pluie !" – "Moi, si
!" Ma réponse l’étonna d’autant plus que le firmament était tout constellé
de brillantes étoiles. J’allai me coucher en louant Dieu pour les
soixante-dix centimètres d’eau que nous aurions le lendemain, ce qui serait
suffisant pour tous les voisins. |
D’habitude, je jetais dans le
puits le petit seau de deux litres. Le lendemain, sans réfléchir, je me
disposai à lancer ce seau. Mais il fallut que Dieu me reprenne encore. Il me
sembla que ce seau se mit à parler, comme l’âne de Balaam. Je le laissai
choir, comme s’il était brûlant, et je dis : "Oh, mon Dieu, pardonne-moi
! Oh, pardonne-moi !" J’accusai le coup. |
Je fis descendre le grand seau
dans le puits, lui laissai le temps de s’enfoncer, et commençai à le
remonter. Je sentis qu’il était plein. Je m’écriai : "Oh, Gloire à Dieu
!" La voisine sortit. Je lui dis : "Nous avons nos soixante-dix
centimètres ce matin !" Elle s’approcha quand je sortis le seau. Il
était rempli d’une eau pure comme du cristal ! Je me mis à pleurer de joie.
Elle courut chez elle, prit une tasse, et revint goûter l’eau. Elle dit :
"C’est un prodige ! Votre Dieu a certainement exaucé votre prière
!" Elle éclata en sanglots, et nous passâmes un moment à pleurer
ensemble auprès du puits. Elle me dit : "Frère Bevington, c’est quelque
chose de nouveau pour moi. Croyez-vous réellement qu’il y en a soixante-dix centimètres
?" – "Oui !" – "Voulez-vous le mesurer ?" –
"Non, je ne veux pas le faire, cela déplairait à Dieu." –
"D’accord, mais moi, puis-je le mesurer ?" – "Certainement
!" |
Elle sonda le puits, et vit
qu’il y avait quatre-vingt-treize centimètres d’eau. La profondeur du puits
resta à ce niveau pendant tout l’été et tout l’automne ! |
Je vais vous parler à présent
de ce qui s’était passé pendant la nuit précédente. Je l’avais gardé pour la
bonne bouche ! Satan avait tout fait pour m’attaquer et me tourmenter toute
la nuit. Il m’avait réveillé pour me faire remarquer que la pluie n’était pas
tombée. Je lui répondis : "D’accord, mais ce n’est pas la pluie que
j’attends, c’est l’eau, qu’il pleuve ou non !" Pendant que je
m’habillais, il fit pleuvoir sa logique sur moi, à tel point que je faillis
me noyer ! Je m’habillai et me mis à genoux. La prière est en général la
meilleure arme dont je dispose. Mais il me semblait que je progressais très
péniblement. Je me relevai d’un bon, et dis : "Monsieur le diable, je
vous dis que j’ai mes soixante-dix centimètres d’eau dans le puits !" |
Mais cela ne sembla produire
aucun effet sur lui. Je me dis : "Je vais voir ce que dit le calendrier
!" Je frottai une allumette, et lus le texte quotidien sur mon
calendrier. Ecoutez bien ce qui était écrit : "Du pain lui sera donné,
de l’eau lui sera assurée" (Esaïe 33 :16). Quelle joie ce fut pour moi !
Pensez un peu, après tous mes combats, Dieu avait exactement prévu le passage
qu’il me fallait, pour moi spécialement ! Je peux vous dire que j’ai toujours
eu un calendrier biblique par la suite ! Oh, Dieu répond ! |
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Tiré de : Guy C.
Bevington, Miracles extraordinaires
obtenus aujourd’hui par la prière et la foi, Codognan (France) 1997 |