Miracle dans un champ de maïs

 

 

 

A présent que j’ai donné ce témoignage concernant un animal, j’aimerais en raconter un autre, qui concerne le domaine agricole.

Quand ces réunions furent terminées, je me rendis à soixante miles de là, pour d’autres réunions. Il y avait beaucoup de monde. Tout se passait dans l’ordre. Mais cela ne suffit pas pour satisfaire le Seigneur. Je priai, jeûnai, pleurai, et prêchai de mon mieux. Mais il n’y avait pas vraiment de percée. Je prêchai six soirs avant de faire un appel à la conversion. Le septième soir était un dimanche.

Je me rendis dans ma chambre, me jetai en travers du lit, et criai à Dieu de toutes mes forces. Quand je regardai ma montre, il était trois heures trente du matin. J’obtins quelques encouragements, mais sentis que je ne pouvais pas encore arrêter les réunions. Je sortis et dis : "Dites à tout le monde qu’il y aura encore une réunion ce soir !" Puis je retournai prier dans ma chambre.

Peu après, un homme vint, et appela en criant. Le maître de la maison sortit. Celui qui l’appelait était le frère de sa femme. Ce dernier lui dit : "Jim, si j’étais toi, je labourerais ton champ de maïs et j’y sèmerais du sarrasin, parce que les vers sont en train de le nettoyer !" – "C’est vrai, je reconnais que tu as raison. Je suis allé l’inspecter dimanche, et j’ai vu que tout était en train d’être mangé !" Puis l’homme partit.

Pendant qu’ils prenaient leur petit-déjeuner (je jeûnais ce matin-là), le frère de cet homme vint à son tour, et dit : "Hé, Jim !" Jim sortit. Son frère lui dit : "Jim, si j’étais toi, je labourerais ton champ de maïs pour y semer du sarrasin !" – "Will vient de passer. Il m’a dit la même chose !" – "Il aurait fallu que tu le fasses pendant l’hiver ! Cela aurait tué tous les vers !" – "Oui, je sais. Mais, pendant tout l’hiver, l’un ou l’autre de mes chevaux était trop handicapé pour pouvoir le faire. Je n’ai donc pas pu labourer. Et je n’ai pas les moyens de louer un attelage. Je crois que j’ai fait de mon mieux !" Son frère partit. J’avais entendu toute la conversation.

Cet homme et sa femme étaient tous deux sauvés. Je sortis, et je leur dis : "Frère et sœur, je pense que vous avez fait de votre mieux pour essayer de labourer ce champ pendant l’hiver, mais vous en avez été empêchés par les circonstances." Ils furent d’accord avec moi. Je leur parlai alors de Bolly, et de la petite fille qui avait été guérie. Ils commencèrent à se regarder. Ils n’avaient jamais entendu de témoignage de guérison, encore moins de guérison d’une jument, ni entendu dire que des vers pouvaient être détruits par la foi !

Je leur lis alors des passages des Ecritures sur la guérison et sur la bonté de Dieu. Je leur dis : "Je suis certain que Dieu, dans Sa bonté, S’intéresse, non seulement à notre corps, mais à tous les aspects de la vie de Ses enfants. Je crois que Jésus peut tuer ces vers !" – "Frère Bevington, avez-vous déjà entendu parler de quelque chose de semblable ?" – "Non, je ne le pense pas. Mais vous êtes tous les deux Ses enfants. Vous venez de vous installer ici, vous êtes mariés depuis moins d’un an, et vous n’avez pas les moyens. Je crois que vous avez fait de votre mieux. Pouvez-vous vous joindre à moi, pour attaquer ces vers par la foi ?"

J’ai oublié de dire qu’il avait commencé à labourer environ un demi hectare en janvier, mais qu’il était tombé malade et avait dû arrêter. Je leur dis : "Voulez-vous confier votre champ à Dieu et Lui laisser le soin de tuer cette vermine, avant de le replanter ?"

C’était entièrement nouveau pour eux. Je ne reçus donc pas de réponse très rapide. J’attendis jusqu’au lendemain matin, puis leur refis ma proposition. Je leur dis : "Vous n’êtes pas obligés de perdre toutes ces semences et tout le fruit de votre travail !" Les semences étaient parties, mais le fruit de leur travail n’était pas perdu.

Je pris ma Bible et lus dans Amos et ailleurs des passages où il était montré que Dieu avait protégé des récoltes. Vers dix heures, je vis que la foi entrait dans leur cœur. Le lendemain matin, je présentai à nouveau ce problème au Seigneur dans la prière, Lui rappelant certaines choses qu’Il avait faites, et insistant sur le fait qu’Il était toujours capable de les faire aujourd’hui.

Après avoir prié, je descendis et mis la pression sur eux, car je voyais qu’ils le méritaient. Mais ils étaient ignorants et ne savaient pas que Dieu pouvait intervenir de la sorte. La jeune femme me dit : "Je sais que Dieu peut faire cela, mais..." – "Stop ! Pas de "mais" ici !" Elle se mit à rire.

Une heure et demie plus tard, nous étions en chemin pour leur parcelle de trois hectares qui était envahie par les vers. Nous étions très calmes. Personne ne dit mot pendant tout le trajet. Quand nous fûmes arrivés au champ, je leur dis : "Qu’allons-nous faire à présent ?" L’homme regarda sa femme. Elle baissa la tête. Le maïs avait une dizaine de centimètres de haut. Le frère me dit : "Frère Bevington, pensez-vous que Dieu peut tuer ces vers, ou même qu’Il le veut ?" – "Dites-moi, je vous en prie, pourquoi Il ne le voudrait pas !"

Ma remarque le confondit. Sa femme dit : "Frère Bevington, avant votre venue, nous n’avions jamais entendu dire que Dieu faisait de telles choses ! C’est sûr qu’Il le peut !" Son mari ajouta : "Qu’en dites-vous, Frère Bevington ?" – "Dieu peut le faire, et Il le fera, si nous pouvons croire tous les trois que tout est possible !" L’homme dit : "Etes-vous certain qu’Il veut le faire ?" – "Oui, j’en suis certain !" – "Dans ce cas, que faire ? Nous vous suivrons !" – "Bien, suivez-moi !"

Nous allâmes nous placer au centre de la parcelle. Je leur dis : "Sommes-nous bien d’accord qu’Il veut le faire ?" Il inclina sa tête. Je priai pour que nous soyons unis et sentis que nous étions tous trois d’accord dans le cœur. Je présentai alors ma requête. A mesure que j’avançais dans ma prière, je sentais s’installer une paix parfaite. On n’entendait aucun bruit. Je parlais à voix basse, comme dans un murmure, mais je sentais la puissance et la présence de Jésus.

Peu après, la sœur commença à dire doucement, à voix basse : "Oh, gloire à Dieu, gloire à Dieu !" Et son mari ajouta : "Amen, amen !" Ils continuèrent pendant un moment. Je priai sans m’arrêter, demandant que tous les vers soient tués. Puis je me relevai. Elle fit un pas de côté, ramassa une poignée de terre, et dit : "Oh, Frère Bevington, regardez ! Il y a dix vers, tous morts !"

Nous nous mîmes à pleurer tous les trois, sans mot dire. Puis l’homme commença à rire, et dit : "Certainement, c’est un prodige !" Il se baissa et ramassa une poignée de terre. Il compta sept vers morts. Il dit : "Tout est bien comme vous l’avez demandé dans votre prière !"

Nous retournâmes dans la maison en louant le Seigneur. Vingt minutes plus tard, le frère de la femme revint de ses courses, et dit : "Laboure ton champ, puisque ta récolte est perdue. J’y suis passé tout à l’heure. J’ai ramassé une poignée de terre et j’y ai compté huit vers !"

J’attendis que quelqu’un parle. Comme tous deux étaient silencieux, je dis : "Oui, mais tous ces vers étaient morts !" Il me regarda comme si je lui faisais pitié. C’était un chrétien habitué à ses réunions de maison, qui ne croyait pas beaucoup à tout ce qui ne sortait pas de sa réunion de maison. Je lui dis : "Je suis prêt à vous donner un penny pour chaque ver vivant que vous trouverez dans cette parcelle de maïs !" – "D’accord ! Ce sera de l’argent facilement gagné ! Préparez votre portefeuille !" Il prit une mesure à grains et sortit.

Sa sœur monta au premier étage pour pouvoir l’observer. Il parcourut tout le champ, et rentra chez lui en passant par les bois. Il ne revint jamais me réclamer ce que j’avais dans mon portefeuille ! Mon hôte mit à tremper un peu de maïs, replanta son champ, et obtint une belle récolte.

Ce fut la première, et la dernière fois, que je m’aventurai dans ce domaine. Je n’ai plus jamais été conduit à faire ce genre de prière. Mais cela nous montre simplement que Dieu est pour nous, comme le montre Sa Parole, dans le livre d’Amos, et comme le prouve notre témoignage. Le Seigneur accorde une bonne récolte à l’un et détruit la récolte d’un autre.

L’année suivante, nous revîmes ce couple au camp de Cincinnati. Le frère raconta son témoignage à tous au cours d’une réunion en plein air. Dieu en fut glorifié, et cela motiva beaucoup de gens à aller plus loin avec le Seigneur. Louons Dieu pour l’intérêt qu’Il nous porte, nous qui sommes ses enfants !

 

Tiré de : Guy C. Bevington, Miracles extraordinaires obtenus aujourd’hui par la prière et la foi, Codognan (France) 1997, p. 238-242

 

 

 

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